- squat
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• v. 1975; de squatter♦ Anglic.1 ♦ Occupation d'un immeuble par des squatteurs.2 ♦ Habitation occupée par un squatteur.I.⇒SQUAT1, subst. masc.ATHL. Exercice de flexion et d'extension des membres inférieurs avec une barre chargée sur les épaules. Une série de squats, une barre de 10 à 20 kilos sur les épaules (Modes et travaux, nov. 1981, p. 65). Le squat fut l'un des tout premiers exercices de musculation à être introduit dans l'entraînement haltérophile (G. LAMBERT, Haltérophilie, 1985, p. 103).Prononc.:[skwat]. Étymol. et Hist. 1981 (Modes et travaux, loc. cit.). Empr. à l'angl. squat « accroupissement » (1584 ds NED), subst. du verbe to squat (v. squatter subst. étymol.), att. comme terme de gymn. ou d'haltérophilie dep. 1954 ds NED Suppl.2.II.⇒SQUAT2, SQUATT, subst. masc.A. — Occupation illégale d'un local, d'un immeuble. Si un réseau de solidarité n'est pas mis en place, il ne reste plus que le squatt (encore peu développé sur Lyon) ou l'hébergement dans les foyers d'accueil auparavant réservés aux vagabonds (Libération, 21 sept. 1984, p. 3).— P. anal., loc. Faire un squat. Occuper un local attribué à d'autres personnes. A peine arrivée, je jette mon sac de gym dans mon trou à rats, j'attrape mon transistor et mon paquet de journaux, et je fonce faire un squat dans le bureau d'un lève-tard (Le Monde, 9 avr. 1987, p. 32, col. 5).B. — Espace, local, immeuble ainsi occupé. Cuistot de formation, vingt-quatre balais [vingt-quatre ans], vingt-deux boulots, un môme de deux ans, plusieurs fois expulsé de squatts, embrouilles avec les flics (Actuel, oct. 1984, p. 89). Incendie dans un squat rue Sainte-Anne: clochard blessé (L'Est Républicain, 24 nov. 1986, p. 5, col. 1-2).REM. Squattage, subst. masc. Action d'occuper illégalement un local vide, un immeuble inoccupé. Squattage souterrain. Un mouvement de squattage souterrain a toujours existé dans Paris: sans parler des clochards qui furent pendant longtemps les plus grands spécialistes de ce genre de sport, on peut rappeler les occupations violentes pratiquées en 1971 par les « Maos » (Le Sauvage, 1er janv. 1977, p. 37, col. 3).Prononc. et Orth. :[skwat]. Squat ou squatt, ce dernier conservant l'orth. de squatter. Étymol. et Hist. 1. 1977 « habitation occupée illégalement » (Le Nouvel Observateur, 26 déc., p. 51 ds REY-GAGNON Anglic.); 2. 1978 « occupation illégale d'une habitation » (Paris-Match, 3 mars, 94b ds HÖFLER Anglic.). Formé sur squatter1, ou empr. à l'anglo-amér. squat, subst. de to squat, att. au XIXe s. au sens de « lieu occupé par un squatter », rare selon Americanisms, et plus précisément au sens 1 au XXe s. dep. 1975 seulement ds NED Suppl.2. Au sens 2, squat est att. dep. 1946 ds NED Suppl.2, à côté de squatting, plus anc. (v. Americanisms, DAE et NED) et auquel corresp. en fr. squattage (supra rem.).1. squat [skwat] n. m.ÉTYM. Mil. XXe; mot angl., de to squat « s'accroupir ».❖♦ Anglicisme. Sports (haltérophilie, culturisme). Le plus souvent au plur. Flexions sur les jambes avec une barre chargée sur les épaules (exercice de musculation). || Faire des squats. || Squats sur une jambe. — Au sing., rare. || Travailler le squat.❖HOM. 2. Squat.————————2. squat [skwat] n. m.❖♦ Anglicisme.1 Occupation d'un immeuble par des squatters. ⇒ aussi 2. Squatter. || « Il existe une dizaine de squats dans Paris en ce moment, des squats pépères et des squats durs, des squats homos et des squats autonomes, des sérieux, des rigolos, des doux, des fous… » (le Nouvel Obs., 26 déc. 1977, p. 51).2 Immeuble occupé par des squatters. — REM. Le mot est parfois écrit squatt. || « Des “squatts”, immeubles en démolition occupés illégalement » (le Point, 9 juin 1980, p. 99).❖DÉR. 2. Squatter.HOM. 1. Squat.
Encyclopédie Universelle. 2012.